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Une femme donnes présente ses produits à la ministre Lukenge. Photo M3 Didier |
La
foire de la femme entrepreneur, c’était il y a un mois à Lubumbashi. A
l’occasion, les femmes ont dévoilé une capacité étonnante de changer la vie du
point de vue économique. Des productions agricoles à l’industrie, en passant
par l’art et les affaires, il ne vous reste qu’une envie : savoir pourquoi
ce secteur n’évolue pas. C’est même cela le problème. Puisque les compétentes
se sont exprimées, elles sont là !
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Agnès MUYAMBO, couturière, modéliste. Photo M3 Didier |
Au bâtiment du 30 Juin où était
organisée la foire du 25 au 28 mars 2014, plusieurs stands étaient occupés des
produits divers. On pouvait y voir, des femmes cultivatrices, choux,
concombres, épinards, courges, bananes plantains, etc. il y avait aussi des
artistes divers. Musicienne de son état, avec son enfant au dos, Naxy-Girl
exposait sa discographie. Il avait cette autre artiste modéliste, dans la
mode : Agnès MUYAMBO. Après une formation à laquelle elle a participé, et
obtient du gouverneur M. Katumbi un financement. Véritable coup de pousse à son
activité. Elle qui ne faisait que vendre des pret-à-porter, elle peut coudre
et vendre. Avec cela, elle emploie d’autres femmes et voyage à travers
l’Afrique au nom de la mode. Mais elle regrette une chose : le made in
RDC, ça ne plait pas aux congolaises et congolais. « Si vous dites que ce modèle est cousu ici à Lubumbashi, on ne
paie pas, dit-elle. Vous dites cela vient de Cotonou, on se bouscule » !
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Les braséros bio de Céphora. Photo M3 Didier |
Il y a aussi Séphora qui plonge dans un
concept très à la mode : développement durable. Avec une association de
femme, avec des moyens de fortune, elle collectionne des tôles, des aciers
plats et fabrique des braséros. Ils sont moins polluants et consomment 5 à 8
fois moins que les braséros ordinaires. Sa marque est simple : l’enveloppe est en
acier, le fond en argile. Avec peu de charbons de bois, l’argile chauffe plus
fort et le charbon est faiblement consumé. « Si
vous consommez habituellement 1000 FDC le jour pour le charbon de bois, vous ne
consommerez plus que 200 FDC je jour avec ce braséro. Et si vous consommez un
sac la semaine, vous en consommerez un pour 3 mois », dit-elle. Une
véritable chance de réduire, si cette technologie est soutenue, la disparition
rapide des milliers de km2 des forêts et savanes boisées en RDC. En
plus, ce discours est loin de celui de marketing. C’est attesté par plusieurs
femmes des ménages. On consomme moins avec ces braséros. Dans un pays où
plusieurs consomment 1 USD ou moins par jour, cette initiative est presque
salutaire. Elle les vend, ses barséros, jusqu’à 50 USD ou plus, selon le
format ! Et la vente est simplifiée pour être accessible même aux petites
bourses : 200 FDC à payer quotidiennement, argent qui devait être destiné
à l’achat de charbon qui logiquement devrait être épargné lorsqu’on a acquis ce
braséro.
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Le vin de biscopan made in Lubumbashi. Photo M3 Didier |
Des boissons locales comme le Munkoyo
fait à base des racines sauvages battues ou moulues et mélangées à une pâte de
farine de maïs. Sans alcool, elle est prisée au Katanga. Une équipe des femmes
étudie déjà des possibilités de mise en bouteille de conservation à une durée
bien supérieure à une journée. C’est la même initiative aussi pour les
fabricants de Kikanda, une pâte obtenu grâce à un mélange d’arachides et des
tubercules sauvages et bien d’autres ingrédients. Le centre d’étude
Agro-alimentaire (CRAA) lié à l’Université de Lubumbashi a réussi à la
conditionner à la manière de la saucisse et la conserver pendant une durée de 7
jours.
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Préparation de Kikanda. Photo M3 Didier |
Somme toute, l’artisanat féminin
katangais a montré de quoi il est capable. Seulement manquent, les
financements. Si au sommet du COMESA à Kinshasa, il a été convenu que les Etats
membres soutiennent les PME et les PMI, le principal problème reste le vote des
budgets et leur affectation à un secteur comme celui-ci, encore que toute
l’économie reste essentiellement battue sur le secteur minier.
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