Confusion dans
la cité de Kasumbalesa à la frontière zambienne, vendredi 9 septembre. La
population s’est réveillée avec des morts, victimes de vol. Elle s’est couchée
avec bien d’autres morts, cinq selon la société civile, victimes d’une manifestation
contre l’insécurité qui a mal tournée. Les officiels indiquent un seul mort,
celui de la veille.
C’est une protestation contre l’insécurité aux
sonorités un peu politiques. Dressés contre la police qu’ils accusent de ne pas
assez les protéger, les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux
autorités, notamment « Moise (Katumbi) président », et ont marché vers la
prison de Sodimico pour en libérer les détenus. Moïse Katumbi est opposant
politique à Joseph Kabila dont les manifestants ont brûlé une image affichée au
bord d’une route.
#kasumbalesa en feu. Même l'effigie du prézo brûle. Euh! C'est le dialogue à la katangaise. Jambo yenu! pic.twitter.com/QhYyEzOGwc— KATANGA NEWSROOM (@KATANGANEWSROOM) 9 septembre 2016
Un jeudi noir
Des sources locales indiquent que la tension a
commencé jeudi soir. Un braquage s’achève par la mort d’un homme, tué par
balle. Dans la nuit, alors que les services de sécurité sont en patrouille, des
tirs éclatent. Une balle perdue atteint un homme, sur une veillée mortuaire. C'est
la colère. Il est conduit à la police.
Un membre d’une
gangue meurtrière parmi les policiers ?
En même temps, selon un habitant (voir le son Sound Cloud),
une femme partie dénoncer le meurtre de la veille identifie parmi les policiers
un des voleurs vus dans sa maison. Alertés, les gens accourent et, Kasumbalesa entre
en ébullition. La police perd des véhicules, les manifestants libèrent des
détenus du cachot et se mettent en route pour la prison de Sodimico.
Le bureau de la société nationale d’électricité,
SNEL, a été aussi saccagé par les manifestants qui accusent la société de contribuer
à l’insécurité avec ses coupures. Les voleurs profiteraient souvent ne l’absence
d’électricité.
Le calme est revenu après l’arrivée du gouverneur du
Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe, vraisemblablement conspué par des
manifestants.
L’insécurité, comme celle qui a révolté à
Kasumbalesa, Lubumbashi, ville de la région (sud RDC) la vit assez
régulièrement. Elle s’aggrave depuis la chute du cuivre qui a provoqué des
licenciements massifs.
— Michael Tshibangu (@MichaelTshi) 9 septembre 2016
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