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Un policier tenant une grenade lacrymogène à Lubumbashi. Photo M3 Didier, mai 2016. |
Cette fois, le
porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende dit toute la colère de
Kinshasa : il voit dans les critiques occidentales sur les droits de l'homme et
sur les élections en RDC, une
chicote coloniale et même du racisme.
Mende n'oublie pas de dénoncer l'ingérence dans les
affaires internes d'un peuple "qui a droit à son autodetermination."
Les critiques américaines, belges et françaises
notamment, parmi celles qui se font entendre davantage, gênent le gouvernement
congolais. Elles portent sur le respect des droits de l'homme, un véritable
tendon d'Achille pour le gouvernement de plus en plus répressif des libertés
citoyennes. Dans certaines villes comme Kalemie et Lubumbashi, dans
l'ex-Katanga, les manifestations de l'opposition sont interdites. Aussi, les
récents rapports de la Monusco, mission onusienne en RDC, font état d'une
croissance de violation des droits à caractère politique. Cela fait craindre
les violences alors que Kinshasa annonce intenable le délai constitutionnel
pour les élections, précisément la presidentielle.
Depuis juin, la communauté internationale insiste
sur le respect du délai constitutionnel pour la tenue de la présidentielle à
laquelle, dans l'état actuel de la loi fondamentale congolaise, le président
Joseph Kabila qui achève son dernier mandat n'est pas éligible.
Et la colère
contre l'opposant Moïse Katumbi
Au cours de sa conférence de presse de jeudi 7
juillet, le ministre Mende a eu des mots durs contre l'ancien gouverneur
du Katanga entré en opposition contre Joseph Kabila. Mende lui demande de
rentrer à l'école pour étudier, estimant qu'il ne comprend à la constitution et aux lois de la RDC.
Le porte-parole du gouvernement répond ainsi à la
dernière sortie médiatique de l'opposant et candidat à la présidentielle Moïse
Katumbi.
Mende essaie ainsi de présenter l'opposant des plus
traqués par le régime comme inapproprié pour la présidence de la République à
laquelle il prétend. Avant, le ministre Kin-Key l'avait déjà insulté sur
Twitter, retirant quelques instants après, son message qui avait suscité
l'indignation des internautes.
Mais les partisans de Katumbi, sur les réseaux
sociaux, se moquent du bilan des dirigeants surdiplômés alors que Katumbi
présenté par le pouvoir comme peu instruit, a posé de "grandes actions de
développement" au Katanga, province dont il a été gouverneur de 2006 à
2015.
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