Il n'est pas
facile de se battre, surtout si cela n'est suivi de presque pas de victoire.
Pour Etienne Tshisekedi, se battre a dépassé le seuil d'une lutte. C'est toute
une vie.
Co-fondateur de la machine MPR avant de s'en détacher et créer l'UDPS après l'épreuve de prison à la suite de la célèbre lettre des 13 parlementaires et bien d'autres, se radicaliser était inévitable, vraisemblablement la recette qui l'a rendu inusable par les 32 de la dictature de Mobutu.
Co-fondateur de la machine MPR avant de s'en détacher et créer l'UDPS après l'épreuve de prison à la suite de la célèbre lettre des 13 parlementaires et bien d'autres, se radicaliser était inévitable, vraisemblablement la recette qui l'a rendu inusable par les 32 de la dictature de Mobutu.
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Des militants de l'UDPS à la CENI Goma. Source: |
Mais hélas, le temps a passé entre temps, de
nouvelles donnes sont nées, un nouvel ordre politique s'est installé.
L'imperium n'est pas arrivé. Sans l'UDPS, la machine RDC a marché en 2006.
L'échec de 2011 a révélé des grandes fissures d'un parti sclérosé et des
membres fatigués de radicalité. En 2011, Ya Tshi-Tshi comme l’appellent ses
fans, va se frotter à un début de sa fin lorsqu’il ordonne aux députés de son
parti de ne pas siéger dans une assemblée qui ne le reconnaît pas comme
président. Qui pour l’écouter ?
Mises à jour
urgentes
Une étude interne au parti a présenté même l'urgence
d'un aggiornamento. Oui, la machine devrait se mettre profondément à jour si non
revoir toute sa configuration. Surtout après des départs les uns comme les
autres coûteux pour le poids du parti. A noter aussi que jusqu’à ce jour les
députés radiés du parti n’ont jamais été réintégrés. Et, si certains comme
Félix Tshilombo les acceptent, les durs les oublient et refusent même de leur
parler.
Mise à jour, la question c’est comment et par qui,
voilà qui n'est pas facile. Felix Tshilombo Tshisekedi ou Bruno Mavungu? Deux
personnalités fort-différentes. Jeune et visiblement ouvert, conscient de
l'urgence de réorienter le parti, Felix Tshisekedi inspire je changement. Il
vient de réussir son test de popularité au Katanga et au Kivu, fiefs non acquis
sur papier, à l'UDPS fort centré dans la capitale et au centre du pays. Il lui
reste néanmoins le principal défi : aller au dialogue avec Kabila et garder uni
le parti. Certains voient déjà le fils de l'opposant historique devenir premier
ministre de celui que son père n'a jamais reconnu comme vainqueur de la
présidentielle de 2011. Le risque de perdre déjà des membres opposés à cette
alliance contre nature n'est pas négligeable. A l’UDPS, le populaire député Fabien
Mutombu par exemple, on assure qu’on ne dialogue pas pour partager le
pouvoir. Malgré cela, certains membres refusent ce dialogue et suspectent le
fils de Tshisekedi qu’ils acceptent difficilement.
Pourrissement à
l’interne
Bonne nouvelle peut être, Mavungu et Felix se
montrent d’accord pour le dialogue. Mais hélas, au Katanga, plus rien ne va
plus entre les deux ailes du parti. Jean Kitule s’apprête à déposer les
candidatures sans certains membres pressentis comme candidats aux législatives
provinciales. D’après nos sources, jusque dimanche dernier, Jean Kitule et son
comité étaient décidés d’oublier les dissidents. Ceux-ci promettent de mener
une campagne en vue de faire échouer son comité. La crise
interne entamée depuis plusieurs mois est loin de s’arrêter. Les relations
vont demeurer encore longtemps assez maussades si réellement le 25 mai l’UDPS
Lubumbashi oublie les candidats de l’équipe
de Bruno Tshibangu.
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