Ça y est. Il ne
restait plus que le coup de marteau et le MLC allait rejoindre la multitude des
partis qui disparaissent à la mort de leurs géniteurs. Thomas Luhaka a bien
donné ce coup ! Mais il n’a fait qu’enfoncer ce clou pointé et piqué par
plusieurs.
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T. Luhaka au centre, O. Kazmitatu à gauche, A. Tambwe et F. Mwamba. |
Jean-Pierre Bemba toujours emprisonné à la CPI, demandait,
fait-on savoir, de « ne pas entrer dans
l’exécutif ». Voilà pourquoi le secrétaire général du parti a radié les
ministres Luhaka, …. Pour sa part, Thomas Luhaka une des grandes figures
actuelles du parti il y a « mauvaise
fois » estimant que Bemba l’avait autorisé à participer « activement » au forum de
2013 qui logiquement le conduit où il est désormais. A Lubumbashi, les deux
tendances se sont également affichées au sein de la
fédération.
fédération.
Une descente aux
enfers
Difficile situation lorsqu’on a été à un doigt du
pouvoir comme le MLC en 2006, de demeurer dans une opposition qui ne porte pas,
surtout que son président dirige par correspondance. Le parti se mourait donc
dès l’instant où Jean-Pierre bemba « acceptait » de quitter Kinshasa.
Il savait qu’il ne reviendrait pas si tôt. Peut-être ignorait-il que l’attaque
qui allait l’affaiblir viendrait de la Centrafrique. Ce fut alors la première
mort : de la vice-présidence à la prison, le parti passait de la cime aux
embranchements !
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Logo du MLC. Source: radiookapi.net |
Le MLC rêve
Mais là, ce n’était qu’une mise en bière, la
finition des cérémonies mortuaires. Couvert d’un linceul lugubre, le MLC va
finir pour une faute lourde. Il rêve encore que Bemba sortira vite de sa prison
que d’aucuns trouvent politique. Si telle est le cas, il a encore un long temps
là-bas, car la politique n’a guère changé.
Comme le PDCI en Côte d’Ivoire s’aventure à
maintenir Gbagbo à sa présidence, - sans doute pour son échec aux prochaines
élections, le MLC en torpeur et une allégeance congénitalement aveugle à l’africaine
(sub-Sahara !) a pris du retard. Bemba est réellement en prison. Il est
donc indigne de diriger un parti. A moins qu’on ne veuille pas conquérir le
pouvoir. Il y a eu un 2011, le MLC n’a pas aligné de candidat à la présidentielle.
Erreur grave. L’échéance de 2016 est en train d’être atteinte. Autre
erreur ! Et une allégeance à Bemba ne fera qu’aggraver le retard pris. Du coup,
pas aucune figure émergente au sein du parti si Luhaka doit partir. D’où le
flou entretenu par le collège des fondateurs qui hésite de perdre encore des
colosses. Il a probablement compris qu’il faut tourner la page Bemba, du moins
pour les élections à venir. Mais à qui le dire ? Le MLC est comme le MPR.
Un seul guide, un seul parti !
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