La
dernière sortie de Lambert Mende, porte-parole du gouvernement de la république
démocratique du Congo a surpris plus d’un. Une surprise non seulement de
ton, mais aussi de détermination
(d’opiniâtreté ?!!!) et de virement du régime a Kinshasa. Plusieurs
congolais commencent à se demander si finalement la crise ne s’installe pas
entre Kinshasa et la communauté des puissances.
Lambert MENDE, Porte-parole du gouvernement RDC. Photo radiookapi.net |
La
crise entre la RDC et les puissances ?
Invité du journal de 20 heures ce lundi
sur Kyondo Radio télévision, le professeur Georges MULUMBENI a soutenu qu’il
n’y a pas de crise entre la RDC et la Communauté internationales, la MONUSCO et
les Etats-Unis les plus visés par les messages de Kinshasa. Pas de crise, du
moins dans la compréhension classique du concept.
Mais si l’on considère la fermeté et la
hargne avec lesquelles des messages ont été échangés, il y a de quoi croire
arrivé, au moins un conflit. Samedi 31 mai dernier, Joseph KABILA rappelait aux
ambassadeurs qu’il avait réunis à Kinshasa pour leur dire que la RDC est un
pays souverain. En clair, il ne digère pas que certaines chancelleries
occidentales se mêlent des questions de politique intérieure de son pays.
Etaient visés, la MONUSCO et l’ambassade des USA qui avaient pris l’initiative
de rencontrer les partis politiques de l’opposition ainsi que la société
civique à propos du controversé calendrier électoral publié par la CENI.
La semaine dernière, Russ FENGOLD,
émissaire des Etats-Unis pour le Grands-Lacs a tenu des propos pour le moins
fermes, et que Kinshasa n’a pas su avaler. Pour lui, la CENI devait rectifie le
calendrier électoral et y inclure surtout les élections du président de la
République avant 2016 et a appelé Joseph KABILA à ne pas changer la
constitution pour se présenter pour un 3e mandat. Il va ut mieux préserver
les acquis démocratiques qu’il reconnaît
à Joseph KABILA qui a organisé les historiques élections de 2006.
Kabila
déterminé à aller jusqu’au bout ?
La réplique de Kinshasa qui a surpris
aux propos de l’américain Russ FENGOLD. Pour MENDE, la RDC n’a des leçons à
recevoir de personne en tant que Etat souverain. Il est allé jusqu’à rappeler
que la période de la mise sous tutelle de la RDC (Commissariat d’accompagnement
de la Transition qui a presque dirigé le pays jusqu’en 2006) était finie.
« Vous, qui êtes-vous »… pour nous donner des leçons ?
« Vous me dites A, je vous dis B ! », a-t-il précisé.
Décidément, Kinshasa se montre déterminé
à obtenir ce qu’il veut. Déjà le conseil des ministres de ce lundi 9 juin a
statué sur un projet de loi sur la révision « des quelques articles de la
constitution » en vue des élections à venir, a fait savoir MENDE dans sont
compte-rendu sur la RTNC, sans préciser réellement sur quelle matière porte ce
projet de révision. Russ FENGOLD dans son intervention soulignait qu’il ne
servait à rien d’organiser des élections qui seront après contestées ou qui
déboucheront sur la crise.
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