Un camion de CHEMAF sur l'avenue Kiwele. Photo M3 Didier, 2014. |
Au
quartier 6, à l’Est du cimetière Sapin de Lubumbashi, vers la commune Ruashi,
l’entreprise minière Chemical of Africa, CHEMAF a déversé des substances
toxiques sur l’avenue KIWELE. Quelques instants après, un camion citerne a été
dépêché sur place pour arroser la partie de cette avenue. Une opération estimée
insuffisante par les habitants qui craignent pour leur santé.
Un camion chargé d’une substance non
identifiée (encore qu’aucun service de l’environnement ne s’y est rendu pour un
constat !) a déversé, par mégarde, une partie de son contenu. Les témoins
retrouvés sur place expliquent que la matière est suffocante et chatouille. « Cette
poussière, c’est une source des maladies, explique une jeune femme. Qu’ils ne
commencent pas à venir chaque fois arroser après dommage. Qu’ils évitent de
déborder la capacité de contenance des bennes. Ce quartier est habité. »
« C’est de la poussière contenant de l’acide qu’ils ont déversé ici. C’est
une source des maladies. Et plus, si cela vous arrive au nez, ça chatouille.
C’est comme du piment. Nous souffrons. La toux n’en finit pas ici »,
ajoute un jeune.
Un des responsables de CHEMAF contacté
au téléphone a expliqué qu’il ne s’agit que des déchets qui n’ont rien à voir
avec de l’acide. « Pour éviter la
poussière, on a envoyé le camion asperger de l’eau » a-t-il ajouté. En
tout cas, cette explication est loin de convaincre. Puisqu’asperger de l’eau ou
arroser la partie à problème, ne change rien. On est saison sèche. Le sol
séché, la poussière va de plus belle se lever au passage des véhicules, la voie
étant assez sollicitée.
Le quartier 6, désormais fortement
habité, est victime des cas possibles de pollution. Pris en sandwich par le
quartier industriel où sont installées plusieurs entreprises de transformation
(manufacture) à l’ouest et CHEMAF à l’Est, et plus loin encore l’entreprise
minière Ruashi Mining, il reçoit inévitablement des polluants de toutes sorte.
La végétation environnante se dégrade depuis un temps. Et CHEMAF, la plus
proche de ces entreprises, n’en est pas à sa première accusation. En début de
la dernière saison des pluies, plusieurs fois de coulées de boues suffocantes
ont été rapportées, commentées dans quelques rares médias de la ville.
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