LES MEILLEURS DU THEATRE SCOLAIRE KATANGAIS 2014: KOLWEZI A TOUT PRIS


Luembwe, au centre: meilleur acteur JOUKATHESCO 2014. Photo M3 Didier
Les rideaux sont tombés sur les Journées Katangaises de théâtre scolaire, JOUKATHESCO, 2e édition ce  dimanche 4 mai à Lubumbashi. 13 écoles étaient en compétition avec des pièces de théâtre aux sonorités et thématiques diverses. Les écoles de Kolwezi ont tout raflé : meilleure troupe, meilleure actrice, meilleur acteur, meilleure  mise en scène.
Les Instituts Saintes Marie et Mutoshi ont donné respectivement la meilleure actrice et le meilleur acteur de ce festival concours. La meilleure mise en scène a été reconnue à l’Institut Sainte Marie.
R.A. CHIBANG, Coordonnateur FENATH Katanga. Photo M3 Didier
Sur 17 écoles inscrites, 13 seulement ont répondu présentes. Ce festival concours a eu  le mérite de présenter les potentialités du théâtre katangais à venir et qui sont déjà là en même temps. Le meilleur acteur de Mutoshi, l’élève LUEMBWE, dans « C’est trop tard », s’est révélé un bon comédien et a incarné le rôle d’un jeune homme aveuglé au départ par l’argent facile de l’exploitation artisanale de  cuivre et cobalt,  minerais  du Katanga. Il oublie alors de prendre garde et se soule comme ce n’est pas permis. Il ne s’occupe plus de sa famille qui progressivement se détruit. Les enfants n’étudient plus et vont se débrouiller comme  il  le-leur suggère. Le garçon meurt dans une carrière, la fille git entre la vie  et la mort après une tentative d’avortement, conséquence d’une vie de débauche qu’elle a menée pour survivre. Sa femme elle, au plus fort de la galère, se rappelle les belles paroles de ses parents qui voulaient  qu’elle étudie et ne suive  pas le jeune creuseur. Elle décide de quitter cet homme. Revenu au plus profond de lui-même, le jeune homme jure de se redresser. Mais pourquoi faire, lui qui a tout perdu ? C’est trop tard.
Au théâtre, à Safina: les spectateurs. Photo M3 Didier
Il y a aussi cette  autre pièce jouée par les élèves de l’Institut  Maadini de Lubumbashi : « Un monde sans barrière » de Yvon Mwanza Kibawa. Cette pièce a donné un des meilleurs acteurs. On y voit une jeune fille, couverte de crasse, surgir dans la bourgeoisie d’un parlementaire, un Honorable comme selon la terminologie qui a cours en RDC. La jeune femme accuse le député de l’avoir violée et rendue grosse. C’est la débandade dans le foyer.  Au bout d’une bonne rhétorique, la jeune fille touche le cœur du député  qui décide de l’aider et de changer sa vie. Elle va manger avec elle, se laver dans sa maison avant d’aller s’occuper d’une pension d’enfants abandonnés.
Bien d’autres thématiques ont été exploitées : les conditions de vie inquiétantes pour les enseignants déclarés 5e roue de la voiture, le mariage et l’infidélité, etc. Mais la difficulté majeure pour le progrès du théâtre scolaire reste  la faible mobilisation des officiels et des financiers dans le soutien  aux efforts de la fédération nationale du théâtre, FENATH.

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