A Mitwaba, au tristement célèbre triangle de la mort, il existe plusieurs écoles. Au plus fort du drame humanitaire (500.000 déplacés internes), plusieurs élèves ne savent pas aller à l’école, soit parce qu’en fuite devant les hostilités des groupes armés, soit parce que les villages où s’organise l’école sont loin.
Pour 2014, près de 200 élèves finalistes
du secondaires ont été enregistrés pour les Examens d’État. Bonne nouvelle, peut-être,
pour dire que tout n’est pas mort dans ce territoire, qu’on ne fait pas qu’y
mourir. On étudie aussi dans le triangle de la mort. Mais il y a des
difficultés sérieuses. Un seul centre d’Examens d’État est organisé malgré le
plaidoyer mené par le chef de la
Sous-division de l’enseignement pour la création d’autres centres. Ainsi, on
permettrait à plusieurs de participer à ces épreuves sans lesquelles il n’y a
pas d’accès aux études universitaires ou
supérieures en RDC ou ailleurs.
Et ce n’est pas fini. Les routes ne sont pas rassurantes. Pas de moyens de transport,
hormis quelques vélos et motos qui sont du reste, inaccessibles pour plusieurs
paysans. Une chose au moins est sûre : la situation est préoccupante. 20
villages viennent d’être récemment brulés dans le territoire de Mitwaba par des
miliciens may-may et Bakata Katanga. Mais il y a moyen d’accéder malgré tout à
cette zone que le terme Triangle de la mort plonge chaque jour dans l’isolement
et l’enclavement, offrant de cette manière, un sanctuaire aux miliciens impunis.
Accessible, oui ! Mitwaba l’est. C’est du moins ce que confirme notre confrère Jeff
MBIYA de Wantanshi radio télévision qui vient d’y effectuer un bref séjour avec
des humanitaires partis distribuer de l’aide. L’armée circule aussi et s’applique à lutter contre les milices. La situation
reste cependant explosive.
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