On
s’en souvient encore : le 23 mars 2013, les Bakata Katanga faisaient leur
entrée dans Lubumbashi. Une entrée spectaculaire qui a choqué plus d’un. Après
avoir parcouru près de 7 km de la Ruashi au Centre-ville, c’est seulement alors
que les forces de l’ordre ont pu réagir. Cette entrée a démontré combien les
services de sécurité lushois étaient distraits, à la limite, défaillants ou du
moins laxistes. Retour sur l’événement.
Tout au long de leur parcours, depuis le
fin fond de la commune Ruashi, et surtout après un halte à la place Moïse
TSHOMBE marqué par un échange de tirs nourris avec les éléments de la garde
républicaine postés dans les environs, les Bakata Katanga, réputés pour leur
cruauté dans les contrées sous leur contrôle, venaient ainsi de tomber leurs
masques. Ou plutôt de faire connaître leurs revendications : symbolisées
par le drapeau de l’ex Etat indépendant du Katanga brandi au bout d’un long
mat, après avoir descendu le drapeau national.
Cette brève indication suffit-elle de
dissiper l’épais mystère qui entoure la véritable identité et les vrais
objectifs de ce mouvement ? Serait-il de même nature ou différent des mouvements
d’autodéfense qui mettent à feu et à sang la partie nord du Katanga ? Le
débat au sein de la classe politique locale est loin de clarifier la problématique
malgré la récente visite des notables et leaders politiques katangais ou
originaires du nord.
Ancien gouverneur du Katanga et lui-même
autrefois membre de la composante May May, le Dr KISULA NGOY a remis en cause
une volonté sécessionniste des ressortissants du nord. Il dit ne pas y croire,
que les fils et petits-fils de ceux qui ont fait échec à la sécession du
Katanga veuillent aujourd’hui ce que leurs parents ont combattu surtout qu’en
agissant ainsi, ils avaient souffert, d’autres en étaient morts.
L’activisme de cette milice est à
l’origine d’un drame humanitaire dans le triangle de la mort (Manono, Mitwaba
et Pweto). Déjà la Monusco a déployé un contingent de casques bleus dans la
région ou étaient déjà présents bien avant les éléments
de l’armée congolaise. La force arrivera-t-elle à résoudre ce problème ?
Le débat reste ouvert.
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