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Le conjoint en vie subit parfois de traitements durs |
La
mort est
une fatalité pour plusieurs congolais. Il faut se séparer de défunt le
plus rapidement possible après son inhumation. Chemin faisant, on en profite
pour terroriser et parfois, régler des comptes. Les rites varient d’une coutume
à une autre. Malgré leurs variétés, ces rites funéraires de purification ont en
commun : « l’affliction de du conjoint en vie » durant le deuil.
Cela dépend des coutumes : on rase
le conjoint en vie, on le couvre de cendre, on lui arrache les bien de la
maison, on le bat ou on l’accuse d’être à la base de la mort ou de n’avoir pas
protégé, etc. Parfois, il faut que l’on donne en mariage au conjoint en vie, la
sœur ou le frère du défunt (de la défunte). Durant le deuil, on ne peut se
laver ni manger, c’est selon les contrées.
Pour les victimes de ces traitements
atroces, les souvenirs sont loin d’être rayés de la tête, même des années plus tard. Si pour certains les souvenirs
sont pénibles, pour d’autres, ils sont carrément inacceptables.
Depuis un temps, la veuve ou le veuf a
le choix entre la religion et la tradition, pour sa purification après la mort du conjoint. La religion et l’évolution de l’instruction estiment que
ces rites de purification sont d’origine
mystique. D’où l’importance de simplifier et d’adapter les rites de
purification. Bien souvent, quiconque se soustrait à ces rites, s’expose à des
attaques ou poursuites des méchants qui ne manqueront pas de dire, le jour du
malheur « c’est parce qu’il a refusé
la purification ».
La loi congolaise ne légalise pas les
rites funéraires de purification, mais elle prévoie la succession, l’héritage
du passif et de l’actif du dé cujus. Si
vous aimez votre frère ou sœur qui est mort, comme vous préférez tout, prendre,
prenez aussi ses passifs : ses dettes. Les spécialistes en psychologie et
en santé pensent que la manière de traiter le conjoint en vie n’est pas
soutenable bonne pour la vie mentale. Déjà, le fait de perdre un conjoint est
perturbateur. S’il faut en rajouter des stress et traitements horrifiants,
c’est précipiter quelqu’un dans la tombe.
Aussi longtemps que la mort sera de nôtres,
les rites de purification après le décès d’un conjoint en fera partie ;
peu importe la forme. Dites à votre famille de ne pas inquiéter votre conjoint
à votre mort. Personne n’est éternel !
Didier MAKAL, Judith UMBAMBA
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