La RDC a une terre assez riche pour nourrit tout le monde |
Comment
donc ?
Lorsque l’État
Indépendant du Congo (EIC) devient pays de
l’agrégat des États nombreux ou
groupes ethniques qui deviendront le Congo actuel, l’agriculture n’a qu’une
simple fonction : la subsistance des familles en petit nombre. L’étranger
devenu autorité étatique va s’intéresser au caoutchouc. Ce caoutchouc est
récolté en forêt, plus tard cultivé. Plusieurs perdront qui sa vie, qui ses
membres dans cette culture devenue une corvée, parmi les congolais. C’est à ce
titre que ce caoutchouc sera traité de caoutchouc de sang.
L’agriculture :
une corvée pour les noirs
Cultures des haricots |
Indépendance=fin
de l’agriculture
La désaffection pour
l’agriculture ne pouvait malheureusement que croître devant un régime aussi
pervers et cruel. Sa grande faiblesse est de n’avoir pas réussi à inculquer
l’idée que l’agriculture c’est ce qui fait vivre de peuples nombreux ! Au
lieu que indépendance signifie peut-être fin de la corvée et du supplice
collatéral, on est arrivé à cette fatalité : fin de l’agriculture, de
cette sorte que l’on peut dire
"indépendance égale fin de l’agriculture". En effet, la gamme à
produire par le noir allait au-delà même de l’hévéa : coton, tabac sans oublier
les cultures vivrières. Des inspecteurs passaient, à la récolte, pour exiger de
chacun, la quantité exigée pour une superficie bien déterminée : 50m2
pour autant de tonne ou de kg de coton, etc.
Culture de maïs, aliment de base au sud du Katanga |
Vive
l’agriculture
C’est malheureusement
encore difficile de faire comprendre aux masses que l’agriculture est
inévitable. Il y a encore des intellectuels, fils de leurs parents agrophobes, qui ne croient pas en la force
de ce secteur.
Il suffit de voir combien
d’étudiants s’inscrivent en Agronomie dans nos universités et combien vont en
Sciences humaines et sociales ! On la déteste encore :
l’agriculture ! Même l’État, si l’on sait qu’il est dirigé par des agrophobes, fils ou petits fils de ceux
qui ont subi les affres du système colonial. On préfère les mines, parce
qu’elles donnent des résultats immédiats alors que, l’agriculture elle, demande
beaucoup de patience.
Quoi qu’on dise, il
n’y a pas mieux que la culture de la terre et ses composantes. Elle fut au
commencement, elle sera là aussi longtemps que dure l’humanité.
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