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Un rassemblement des Chrétiens à Kinshasa |
Près
d’un million de kinois, des chrétiens catholiques majoritairement, descendent
dans la rue bibles, chapelet et rameaux en mains, pour exiger la réouverture de
la CNS : la conférence nationale souveraine, le 16 février 1992.
Deux ans plutôt, en 1990, alors que
s’imposait à lui le vent de la perestroïka
(changement) et glasnost
(transparence), Mobutu lâche du
leste : il ouvre le Zaïre à la démocratie. Au dessus de la mêlée, il entend ouvrir la 3e
République. Il veut tout de suite une nouvelle constitution et
des élections, avec espoir de se maintenir au pouvoir. Il faut dire
que l’homme, quoique de moins en mois fort comme avant, garde
encore le contrôle du Zaïre.
Des
manœuvres politiciennes
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Tshisekedi accueilli par ses partisans. Photo réveil Afrique |
Mais il n’aura pas une tâche facile avec
une opposition qui exige son départ et qui après bataille, obtient l’ouverture
de la Conférence nationale souveraine
(CNS). Etienne Tshisekedi et Jean
NGUZ-A-Karl i Bond tiennent l’Union sacrée. La Conférence nationale est
convoquée mais Mobutu s’en méfie éperdument.
Il veut des élections ! Après le Pasteur KALONJI, la Conférence nationale
est dirigée par un prélat : Monseigneur Laurent MOSENGO PASINYA. L’espoir
est grand parmi les zaïrois. Malgré le dynamisme et la personnalité fort
respectée de l’évêque, la CNS infiltrée, piégée, se mue en arène politique.
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CNS: NGUZ, Premier ministre |
Un
échec bien programmé
Après une courte préparation par les
laïcs et des jeunes prêtres, des
milliers des chrétiens, catholiques
principales, et bien d’autres ensuite, descendent dans la rue exigeant la
réouverture de la CNS. 17 morts au
minimum sont enregistrées dans la répression
des forces de l’ordre qui ont ouvert le feu sur des marcheurs pacifiques.
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Mgr MOSENGO, Pdt CNS |
On
n’est pas allé loi
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Mobutu, pdt du Zaïre |
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