ILS ONT FUI LES BAKATA ET LES OPERATIONS MILITAIRES

les habitants du village Mpola et environs
 Le weekend dernier, une centaine d’habitants du village MPOLA ont investi la ferme BENJIN, à quelques dizaines de kilomètres du centre de Lubumbashi, sur la route Kasenga, fuyant les opérations menées par l’armée contre les Bakata Katanga. La contrée est suspectée d’héberger les miliciens que recherche l’armée.

C’était vers 14 heures, raconte le gérant de la ferme Benjin appartenant au général John NUMBI, lorsque le premier groupe de déplacé est arrivé : « un mouvement de gens qui entrent en masse dans la ferme. » Il s’agit des opérations de ratissage par les FARDC. Les habitants de Mpola terrorisés n’ont pas trouver mieux que de fuir leur village, même chose pour les villages des environs. « Lorsqu’ils sont arrivés, puisque la majorité, nous étions dans des champs, ils ont commencé à arrêter les gens. Les gens nous ont alertés, nous avons fui nous aussi », explique Etienne MWELWA, chef du village Mpola. « Dans cette panique là, ajoute Parfait KASWEKA, gérant de Benjin Agri, il y a ceux qui sont allé dans la forêt … » et ailleurs.


Pas aucun Kata Katanga à Mpola

il y a à craindre des maladies

Les déplacés à Benjin disent n’avoir jamais vu les miliciens Kata Katanga chez eux. « Ceux-là qui disent que Bakata Katanga sont ici, ils sont venus, ils ne les ont jamais vu. » Finalement, ce sont toutes leurs activités qui en pâtissent. Mais comment expliquer que l’armée ait été là s’il n’y a rien ? La réponse n’est pas facile si l’on sait que l’armée opère sur base des renseignements dignes de foi. Mais ce qui complique la situation c’est que dans cette affaire Bakata Katanga, mensonges et vérités se mêlent. La lumière jaillit ainsi difficilement.


Risque des crises humanitaires

Mpola et les environ est une région essentiellement agricole. Sans champ et autres activités corrélatives, une crise alimentaire est à craindre. « Notre travail, c’est abattre des arbres et produire du charbon de bois (pour le chauffage). C’est aide la population. » Décidément, tout cela est stoppé. Ces gens ont désormais besoin d’être aidés en nourriture. Et comme il y a des enfants, les maladies sont à redouter avec les fortes pluies qui tombent ce dernier temps. « Cette situation peut bien nous dépasser » si ca contenue a lancé le gérant de Benjin Agri.

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