APRES CUISSE, MANSEBA LANCE UN NOUVEAU CHOC : « MULUNGE »

Serge MANSEBA, Artiste musicien Lushois
Vous avez peut-être suivi le débat autour de « Cuisse », une chanson de l’artiste Serge MANSEBA, en novembre dernier à Lubumbashi. Décidément, l’entrée en musique de ce comédien qui chante et danse donne le penchant de l’artiste, après un débat vif sur l’espace public lushois : le sexe, ou du moins, le sexy. Faut-il enfin le censurer ? Le débat  se montre  intéressant.
Serge MANSEBA  aime le sexe, ou  du moins, le sexy qu’il  exploite  abondamment dans ses  clips. Pourquoi, diantre ? Explications !
une danseuse du groupe MANSEBA
Si vous avez regardé « Cuisse », ce qui choque ou captive (c’est selon les cas), c’est avant  tout le sexy. Il l’exploite abondamment. On y voit des femmes habillées de petites culottes. Et le commentaire là-dessus relate l’histoire d’une « Da Çoise » qui a trouvé un mariage grâce au port de courtes jupes, découvrant que son calvaire d’avant tenait au fait qu’elle portait "inutilement" de longues jupes. « Mulunge », la dernière chanson de Manseba est allée un peu plus loin que « Cuisse ». Pas de message du genre « Da Çoise » ; à la place, danse endiablée et cris fous rivalisent… mais la tenue, elle, n’a pas de précédent. De quoi choquer encore les lushois, qui, – contrairement aux kinois aguerris par les images du genre dans la musique –, demeurent encore « prudes » ou attachés aux tabous, parlant du sexe et du sexy.
On voit dans ce clip, des  femmes ne portant de plus important que des culottes (cache-sexes ?) qui collent aux fesses et couvrent le pubis, des soutiens-gorges couvrant à peine les seins, c’est tout. Le reste est à peine orné d’une espèce de treillis transparent.
Pour « Cuisse », sa première chanson pour le moins célèbre à Lubumbashi, Manseba se défendait de pervertir la société, la jeunesse. C’était sa manière de faire passer le message, d’appeler les jeunes filles et les femmes à un habillement décent : choquer.
Une danseuse du groupe MANSEBA
Un précédent pour l’artiste
Décidément, l'artiste aime le sexy, le choc
Manseba a eu le temps de savourer le succès, la popularité gracieusement accrue par l’entrée en débat de « Cuisse » à l’Assemblée provinciale du Katanga. La ministre de la culture était  passée même devant les députés pour s’expliquer sur le fonctionnement de ses services (censure, qui n’existe pas au Katanga!) qui ont laissé passer cette chanson qui n’a pas manqué de porter préjudice à des autorités, dans un match de football entre équipes de Lubumbashi ; un match où les supporters leurs appliquaient les propos "injurieux" de l’auteur de la chanson.
La presse, accusée, elle aussi, de faire la promotion de cette chanson à problème en la diffusant à longueur des journées, a prolongé le débat après les élus. Malheureusement, Manseba n’a eu qu’à considérer le problème sous un seul angle : celui de ceux qui soutenaient que l’artiste ne versait pas dans l’immoralité. Ce qui est grave pour lui, c’est d’avoir compris finalement que ce soutien là signifie que ses clips sont adorés, bien aimés des lushois. Raison pour laquelle un mois après, il réédite la scène, l’amplifie même. Et, il n’a eu que faire des opinions de ses contradicteurs qui, en toute sincérité, n’ont pas manqué de lumière en tout en pour tout. Dommage !
Censurer l’artiste ?
Dans Mulunge, Manseba est allé loin
Pour certains, l’artiste se radicalise et mérite une censure, c’est-à-dire que l’autorité s’occupe de pré-visualiser ses productions pour éventuellement en interdire la diffusion des séquences « fortes » ou quasiment le tout. D’autres, par contre, estiment que cette procédure serait un précédent qui pourrait coûter cher à la liberté de création, même s’ils reconnaissent que la loi institue une commission de censure, pas pour marcher sur la liberté des artistes, mais veiller  aux mœurs et à la moralité des œuvres de l’esprit.

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