DIEU DES FOUS, FOUS DE DIEU : Entre irresponsabilité et du vernis

A Kinshasa, une famille vient de perdre d’un coup deux enfants par asphyxie dans un incendie qui a consumé le matelas sur lequel ils dormaient. L’origine de cet incendie, peut-on le lire sur okapi.net, est une bougie laissée allumée pendant que les enfants dormaient. Pendant que leur père était en voyage, la mère est allée en veillée de prière à son église.


Peu importe l’identité de cette église ni moins encore la va leur morale ou le niveau d’instruction ou de compréhensions de cette  femme. Ce qui importe ici, c’est de voir jusqu’à quel niveau,  on affiche une chrétienneté de facette, une religiosité de verni dans plusieurs églises en RDC. On soigne la tombe, le dessus, comme le dit bien évangile, mais à l’intérieur, pourriture et ossements.
Deux  faits me permettent de démontrer que ce quidam n’est pas une bonne  chrétienne. Le premier : pendant que le mari  a voyagé, probablement  à la recherche des moyens de survie de la  famille, avec la conjoncture que l’on sait on ne peut plus difficile pour plusieurs, celle  qui devait rester chef de la maison, s’est évertuée à abandonner les enfants seuls dans la maison. Une irresponsabilité qu’un mari debout sur ses deux pieds se doit de sanctionner avec véhémence. Elle est allée prier Dieu. Cette femme  n’a donc pas  assumé sa  responsabilité de  parent, de protection. Si elle avait été là, elle prendrait soin d’éteindre la bougie ou de l’éloigner du lit, par exemple.
Le deuxième fait est cette farce de  prière. J’ose  dire  que Dieu ne l’a pas exaucée à l’église. Il lui a même demandé d’apprendre à prendre ses responsabilités. Pour preuve, elle priait, mais à la maison, les enfants mouraient parce qu’elle les a abandonnés… triste aventure ! Non, mésaventure !
Cette femme n’est pas la seule à  agir de  la sorte. Il se développe cette forme de religion à Lubumbashi dont la base reste la pauvreté et un manque de clairvoyance lié à une instruction peu suffisante pour opérer une critique debout  ou établir l’échelle des valeurs en toute  circonstance. « Nzambe  akosalisa »,  Dieu pourvoira ! Oui, j’y crois. Mais poussée plus fort, cette idée fait des paresseux et fait des hommes des automates,  de Dieu lui-même,  un pauvre  type  qui n’aurait pour rôle que de téléguider, télé commander des créatures à son image !!! C’est-à-dire, Dieu  ne rend pas libre  l’humanité.  Quelle  horreur, et quelle  erreur que de dire pareille chose de Dieu ?
Malheureusement, c’est l’enseignement de certains pasteurs, parfois des plus faibles de leurs églises pour lire et expliquer la bible. Mais par la terreur et la ruse, ils réussissent à  convaincre  que l’esprit de Dieu élève et donne le pouvoir de mieux interpréter la bible. Cet esprit, pourtant, tous les baptisés l’ont. Pourtant, tous n’ont pas les mêmes capacités. Ce n’est pas pour rien  que dans la bible, Dieu  emploie Moïse,  Habacuc, Salomon, Néhémie, David,  Paul, Jean, etc. des gens hautement instruits (de leurs  époques). C’est pour donner de l’élan  sérieux à sa mission salvatrice. On sait ce Paul, Jean et autres ont fait pour la suivie du  christianisme sous l’empire romain.
Revenons à l’affaire de cette femme qui a fait tuer ses enfants. En  toute justice, elle devrait être châtiée pour négligence. Parce qu’en abandonnant seuls les enfants, elle a oublié que ces derniers étaient tous mineurs. Le plus  âgé  ayant environ 12 ans, a précisé okapi.net. Et c’est lui d’ailleurs qui a expiré le premier.
Il y a ainsi, de la folie dans la foi de certains chrétiens congolais, plusieurs en tout cas. Surtout  en milieux urbains, où tracassés par la vie chère, hommes et femmes s’en remettent à Dieu au lieu  de l’invoquer pour bénir leurs efforts d ans le travail. Ainsi Dieu a-t-il fait des fous, ou est-il devenu Dieu des fous.

Non, des fous se sont fait leur Dieu. Le vrai Dieu, en effet, appelé à l’ordre, à la responsabilité, surtout à prendre sa croix et le suivre. Ce la implique, pour chacun, de l’invoquer dans son travail, dans sa situation : quelque dure qu’elle soit. Ainsi, pour un parent, la bénédiction vient à travers l’entretien et l’encadrement des enfants. C’est là qu’on se sanctifie, et non  en allant à l’église et laisser seuls les enfants à la maison, ou  son mari seul dans le lit pendant plusieurs jours.

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