KASSIM LA, Artiste Musicien Lushois


Découvrez un talent aux faces multiples de la musique lushoise: KASSIM Tshibangu.
De son vrai nom Kasim Tshibangu, né le 28 août 1983 à Kinshasa, il est le fils du couple de Tshibangu Matafuadi et Anny Pemba. Il est détenteur d’un diplôme de licence en Sciences de l’information et de la communication (options Arts du Spectacle) de l’Université de Lubumbashi. Son histoire avec la musique commence en 1997. Cette année marque l’accession de Laurent Désiré Kabila au pouvoir. Le nouvel homme fort du Congo est auréolé tel qu’à sa prise de pouvoir, une infinité d’artistes musiciens et de chanteurs se ruent pour des chansons à sa gloire. C’est l’une de ces chansons patriotiques qui éveille la fibre musicale de ce jeune homme que la passion pour la musique rongeait depuis tout petit.
C’est avec Valéry – As de son nom de scène –, son ami jouer de basket comme lui, qu’il choisit de faire ses débuts, d’abord comme rappeur. Le duo lance le groupe RANO - Rappeurs normatifs. Les jeunes gens n’écrivent pas encore, leurs morceaux sont des fragments des textes poétiques et autres, particulièrement ceux de Passou Lundula, un écrivain lushois. Le groupe s’accroît subséquemment à la faveur de l’adhésion d’une dizaine d’autres jeunes du quartier. La troupe compte alors plus de quinze membres et est rebaptisé « Rayon X ». Après une désertion de ses membres, Rayon X dépérit. Kassim lance un autre groupe « Pharmacie », la nouvelle mouture de Rayon X. Ce groupe, il l’anime avec Taz, son compère. Ils font fusion par la suite avec DN Caisse, un des groupes du quartier. Ce mariage abouti à la naissance d’un label nommé Pentagone. Dans la foulée, Kassim crée son propre groupe qu’il nomme Lafraz après un passage éclair dans Académie de Luboom.
Alors qu’il fait ses valises pour rentrer en France à la suite d’un atelier pour arrangeurs du son qu’il vient de co-animer à Lubumbashi, Dj Orphée, arrangeur du son français, fait la connaissance de Kassim et son groupe dont le charme musical le séduit. C’est grâce au Dj Orphée que Lafraz enregistre ses premières chansons, notamment le titre « talents gaspillés ». Une chanson autobiographique à tarvers laquelle Kassim notamment revient sur ses débuts dans la chanson. Le groupe s’envole pour la capitale Kinshasa où il prend part au Festival RDC. A son retour, Lafraz entre en studio pour enregistrer les chansons qui vont constituer son premier album. Le studio de la Halle de l’Étoile de Lubumbashi abrite les séances d’enregistrement. Dj Orphée enregistre de nouveau le groupe avec son matériel ramené de France. Ce retour de l’arrangeur français est rendu possible grâce au concours de Sammy Baloji qui manage le groupe de Kassim. 15 chansons sont enregistrées qui font l’album Boom hip hop dont la célèbre est « Acha biavile ». Cet album est révélateur du groupe Lafraz. Par de là l’ouverture de nouveaux horizons qu’il concède au groupe, cet album corse le crédit appréciation de Lafraz auprès des nombreux publics.
A présent, Kassim travaille sur « Le mot de la Lafraz » son prochain single qu’il entend lancer prochainement. Comme les quinze titres de l’album précédent, ceux de « Le mot de lafraz » (Mbiyo, Nifanye Je ? et Ils) jouissent de la maestria du DJ Orphée mais souffrent déjà d’une absence criante de production résignant le groupe à l’autoproduction.
Style musical :
Kassim fait ses débuts en tant que rappeur. Épris d’évolution et des voyages musicaux, il flirte désormais avec le reggae, la rumba et le raga. Ce jeune artiste qui, à l’école du temps, a découvert ses possibilités de chanteur, ne veut pas qu’on voie dans cette inclinaison vers la chanson ses adieux au rap, cette musique qui l’a vu naître musicalement. Son style actuel, il veut qu’on le nomme ‘art Perambaru’. Il veut en faire sa livrée, sa marque de distinction.
Thématique :
Kassim aborde une thématique des plus variées. Il peut chanter autant les sujets les plus engagés que d’autres qui sont connotés légers comme l’amour ou la femme. Mais dans tout cela, son faible pour la révolution cerne le tout. Sa musique, dit-il, est une arme pour révolter, révolutionner mais aussi insuffler de foi dans l’avenir. Soucieux d’une identité musicale, la sienne, qu’il préserve fièrement et nourrie, Kassim se refuse de voltiger au gré des préférences éphémères du public. 
Fils N.

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