NAXY GIRL MUJING, Artiste Musicienne de Lubumbashi


Après la série des publications sur la musique congolaise, découvrez sur "Tout Lubumbashi", les artistes Lushois. Pour commencer, Naxy Girl MUNING.
Elle naît le 5 novembre 1984 à Lubumbashi. Son nom de famille est Nana Mujing Yind. Naxy Girl est donc son nom de scène. Élevée dans une femme chrétienne, elle intègre dès l’âge de sept ans la chorale de la paroisse catholique Saint Martin de la commune de Katuba. Deux ans après, elle chante au sein de l’église Bonne semence du pasteur Baruani. Quelques années plus tard, son chemin croise celui du rap. Elle n’hésite pas de hanter le milieu du rap. C’est ainsi qu’il participe aux répétitions de son voisin de rappeur, El Dopa membre de Luboom Connexion. Celui-ci compose pour elle la chanson « Casanova ». Naxy fait désormais route avec les nièces d’El Dopa et forme avec elles, Triage-F. A la suite d’une divergence de vue entre les filles, le triage vole en éclat. Naxy lance dans la suite Best Girls son nouveau groupe et se nomme elle-même Best Girl. Le groupe se désagrège aussi vite qu’il a été créé. Tenace, talentueuse et déterminée, Naxy bosse dur pour se donner les moyens de ses ambitions et son rêve de devenir une étoile du hip hop.
En 2005 le public la découvre sur son single titré « les effets de la jeunesse ». Ce single est un début d’aboutissement des efforts de cette fille née avec la musique dans les veines. Ce qu’elle a de particulier, c’est surtout son histoire faite sur un chemin rocailleux. A ses débuts, elle tient sauves ses convictions pour le rap malgré l’opposition de sa famille. Résignée par le courage de sa fille, cette famille est d’un appui imposant dans la carrière et l’aura de Naxy.
Style musical :
C’est dans le rap que Naxy s’invente musicalement. Ce rap auquel elle tient encore fièrement, elle joint le raga et le RNB. Cette mixité que son potentiel lui impose est surtout un honneur à la diversité pour une artiste comme elle, désireuse de concilier les générations cloisonnées dans leurs préférences musicales. Sa société est sa mine d’inspiration. En elle prend ancrage sa thématique plus riche et complexe. Elle chante dans les langues du Katanga avec une inclinaison pour le Uruund, sa langue tribale. Même si elle n’a pas arrêté de chanter aussi en français, elle penche depuis un temps pour les langues tribales du Katanga qu’elle teinte de lingala ou de swahili de Lubumbashi. S’il est vrai que c’est pour se déterminer artistiquement qu’elle le fait, il est d’autant vrai que c’est un militantisme culturel…
Fils N.

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