La
commune Katuba est connue pour sa population accrue, mais aussi pour l’intense
circulation qui en découle. Celles-ci sont d’autant plus accentuées qu’elle
frappe même le secteur éducatif. Une école est engloutie par bistros, hôtels et
autres activités économiques à grande influence sur l’éducation des jeunes
filles et garçons.
Le
Complexe scolaire JIWE n’est pas une école comme toutes les autres, à
Lubumbashi. Située sur l’avenue Upemba, non loin du Foyer Katuba, point de
départ et d’arrivée de plusieurs bus de transport en commun, cette école
est en plus, placée entre un hôtel et plusieurs restaurants. Et à l’accoutumé,
les bars et terrasses s’interdisent de jouer de la musique à volume moyen. Il
faut un max de volume, pour un max de clients,
pour que l’on « soit senti », croient certains gérants de ces
lieux de tempérance !
Toute
cette ambiance arrive saintement dans l’école, qui du reste, n’est qu’un petit
espace perdu dans un quartier populaire, parmi les habitations privées. Les
bâtiments sont courts et moins spacieux, et ne peuvent isoler enseignants et
élèves qui apprennent la science et la vie. Pour un dépaysement ou pour une relaxe,
plusieurs sont tentés d’y voir quelque chose, de goûter à une brochette, pendre
un verre ; ou, de l’autre côté, visiter les chambres de l’hôtel, voir les
couleurs de ses murs …
Et,
puisque l’école buissonnière ne connaît aucune chasse administrative,
jusqu’ici, à Lubumbashi, les élèves se perdent parfois en ces lieux publics et
adultes, hantés par les démons de l’argent et de l’alcool : le sexe. En
plus, les élèves ne peuvent se concentrer sur leurs études, et un morceau de
musique populaire, par exemple, peut arracher toute une classe, ou une partie,
à la leçon de son enseignant à l’image du bar juxtaposé à l’école, à droite.
Comme
on peut s’y perdre en pensée, deux ou quatre peuvent s’y perdre dans un jeu
d’« amour scolaire ». Si l’on pourrait revoir l’octroi d’autorisation
de créer des écoles en RDC !
Flavie
NGOMBE/SIC Infos
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