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La pirogue vient
de s’ajouter au nombre des moyens de transport à Lubumbashi, deuxième ville de
la République démocratique du Congo et sa capitale économique. L’incontournable
vélo, et la moto depuis quelques années, constituaient jusque-là le principal
moyen de transport pour arriver dans certains bidonvilles.
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Capture d'écran | Des passagers en pirogue sur la rivière Kafubu, Lubumbashi |
Faits nouveaux: dans la nuit de dimanche à lundi 13 avril dernier, près de quatre personnes sont mortes noyées dans la rivière Kafubu en tentant de passer de Cinq ans à Katuba. Jusqu'au soir de ce lundi, elles n'étaient pas encore repêchées.
Cinq ans est un de ces quartiers populaires défavorisés
difficiles d’accès. Presque juxtaposé à la vaste et populaire commune Katuba,
il faut traverser la rivière Kafubu, sur la rive gauche, pour y arriver. Un
petit pont daté des années de l’indépendance et qui conduisait à des fermes,
selon les explications des anciens, a servi jusqu’ici de seule liaison entre
les deux quartiers. Ce pont est presqu’impraticable. Les dernières pluies
tombées sur Lubumbashi l’ont submergé.
Une aubaine pour
les pêcheurs
Plusieurs ont finalement trouvé leur salut (?)
auprès des pêcheurs de fortunes sur cette rivière qui n’est pas du tout poissonneuse.
De quoi réjouir ces travailleurs à la quête de quelques rares poissons
pour
vivre. Entre la recherche des espèces en épuisement dans une rivière jamais curée
et pas du tout navigable, et se frayer une voie par laquelle conduire les
passagers sur l’autre rive et empocher quelques Francs congolais, le choix est
plus que clair pour ces déserteurs pêcheurs. La pirogue est devenue un moyen de
transport assurant la liaison entre Cinq ans et Katuba. « Ce sont les motards qui ont commencé. Nous les avons rejoint
après », explique un transporteur à vélo.
Mais elle ne semble pas du tout accessible à tous,
la pirogue. 300 FC, parfois 500 FC le passage, certains ne peuvent carrément
s’offrir ce moyen de transport
exceptionnel. Quoi, alors que le pont lui est foutu ? On vogue à pieds et
ventres mouillés ! Même les transporteurs à vélo. Quitte à réserver une
autre tenue pour poursuivre son déplacement sans alerter les curieux, surtout
lorsqu’il ne pleut pas.
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