Lubumbashi: 30 juin 2014. Photo M3 Didier, 2014. |
Je
vous propose ici quatre événements marquant du pouvoir de Kinshasa depuis
2004 : Le fameux coup d’Etat manqué d’Eric LENGE, les attaques des May-May
à Lubumbashi, la sanglante attaque de MUKUNGUBILA, l’affaire Etienne Kabila en
Afrique du Sud… et la récente attaque du camp Tshasthi. Bien communiquer, en
matière de gouvernance, permet de résoudre bien de problèmes. Surtout, cela a
le pouvoir de mettre en confiance, dirigeants et dirigés. Mais lorsque
communiquer fait l’objet de doute, la confiance s’amenuise, le peuple se
détourne de toute action publique.
Des
événements opportunistes ?
La caractéristique commune à tous ces
événements c’est qu’ils se ressemblent : une attaque, une panique, une
riposte, une victoire et surtout, une fuite des commanditaires et des enquêtes
dont on n’a jamais annoncé les résultats. Tout étonnant que cela puisse
paraître, le gouvernement annonce toujours qu’ils a la maîtrise de la
situation. Mais un temps après, bing ! Ça reprend. On est en droit de se
demander si cela est toujours vrai.
En 2004, Eric LENGE annoncé encerclé
alors qu’il était en cavale après s’être proclamé chef de l’Etat, n’a jamais
été arrêté. Reste à savoir si l’avoir encerclé et ne pas mettre la main sur lui
était une stratégie pour l’accompagner à l’étranger, ou si cela avait été une
information mensongère du gouvernement. On aimerait savoir pourquoi ! Les
attaques à répétition de may-may à Lubumbashi, dont la plus spectaculaire est
celle où ils ont parcouru plus de 7 km de l’Est au centre de la ville où ils
ont réussi à hisser même le drapeau du Katanga indépendant ! Là non plus,
personne n’a jamais dit comment cela a pu se produire. Même situation pour la meurtrière
attaque de décembre 2013 à Kinshasa, Lubumbashi, Kolwezi et Kindu, la fameuse
attaque de MUKUNGUBILA. Enfin, cette planification d’un assassinat visant le
président Kabila et qui implique Etienne KABILA, fils de Laurent-Désiré KABILA.
Pas du tout de clarté sur le dossier en instruction en Afrique du Sud où déjà
des opposants africains se font tirer dessus sans que la police en réalité n’arrive
à lever le doute sur sa performance en tant que police d’une puissance
continentale.
Un
gouvernement aux abois
FARDC. Photo M3 Didier, 2014. |
Devant tous ces quatre événements, la
vérité n’est que médiocrement perceptible. Surtout, on est porté à leur
accorder peu de crédit étant donné qu’ils tournent au tour des grands moments
de crises politiques et institutionnelles. Je cite le gouvernement 1 + 4 à
peine installé et qui avait bien de peine à fonctionner, alors Eric LENGE tente
sa farce ! La déception des Katangais sur la redistribution des richesses
de la province, l’augmentation de la pauvreté et du chômage, et les attaques
des May-May ! Il y a aussi une élection chaotique qui plonge le pays dans
un statu quo depuis bientôt une année, et ces attaques de MUKUNGUBILA, le
déballage du plan d’Etienne KABILA, et l’odieuse attaque des ENYELE au Camp Tshasthi
à Kinshasa.
Le cap Tshatshi, ce n’est pas un poste
de police qu’une gangue armée de machette et quelques pistolets peut oser
provoquer. Or, on rapporte qu’ils étaient une vingtaine, le mardi dernier !
N’est-ce pas drôle ? Il me semble bien que le vrai problème à travers ces
farces, que chaque fois qu’il sent que l’étau se resserre sur lui, il organise
des trucs. Objectif ? – S’attirer un peu d’attention. Restons en vie. Ce n’est
qu’un commencement !
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